Régulièrement lors d’interviewes ou de rencontres, la question revient : pourquoi me suis-je intéressé au génocide arménien (Le cahier à fleurs), à la Shoah (L’envolée sauvage) ou à la Guerre d’Algérie (Tahya El-dajzaïr) ? Parfois même, insidieusement, ma légitimité à aborder de tels sujets est interpellée (je ne suis pas juif, ni arménien et je n’ai pas connu la guerre d’Algérie). Aussi a-t-il fallu que je cherche une réponse, tant pour mes interlocuteurs que pour moi-même. Et cette réponse évolue avec le temps…
Evidemment l’Histoire du 20ème siècle m’intéresse particulièrement, et notamment dans ses résonances – parfois de manière discordantes - avec aujourd’hui.
Il ne s’agit pas de militantisme mais plutôt d’un devoir de mémoire, et, dans une certaine mesure, d’une position citoyenne.
Avec ces récits, j’espère modestement rappeler (et « faire connaître » dans certains cas) que non seulement ces périodes ne doivent jamais être oubliées… mais aussi qu’elles doivent accéder à une reconnaissance légitime.
Cependant mes histoires restent avant tout celles des personnages qui les vivent : des individus « en résistance » et qui, malgré leurs situations tragiques, continuent à croire en des valeurs telles que l’amitié et la solidarité.
5 commentaires:
Parole de Jérôme "Je reconnais bien mon pote, là."
P.... ! Résistance? Amitié? Solidarité? ... on dirait de l'HF! ;)
Le problème est que, n'ayant connu aucun des épisodes dont tu parles, tu risques d'en donner une image conventionnelle, en accord avec ta sensibilité, avec ce que tu crois devoir en penser, avec le politiqument correct, e pas tellement conforme à la réalité.
Étrange, cette dernière remarque... Devrait-on nécessairement avoir vécu la période dans laquelle on inscrit son histoire ? Alors "quid" de la première guerre mondiale ? Du génocide arménien ? Et que dire de toutes les livres, films, BD, chansons qui abordent des périodes bien antérieures ? Lorsqu'un auteur aborde une période historique, normalement, il se plonge dans une longue recherche documentaire faite d'ouvrages divers, de témoignages, de photos d'époque... Autant d'éléments à partir desquels il se forge son opinion, ses idées et autour desquels il construit son histoire (romancée - toujours - en ce qui me concerne).
Enfin, une œuvre, quelque qu'en soit son support, n'est jamais la "réalité" mais simplement une interprétation de celle-ci (que l'on espère la plus juste souvent).
LaurentG
PS. Pourquoi rester Anonyme :o) ?
Je connais plein de gens qui parlent de Dieu ... tous les jours ... voire même plus ... et sans jamais l'avoir rencontré. Comme dirait Desproges: "Étonnant non?" ;)
Ok, je sors ... (on va encore me traiter de provocateur lapidaire ... à lapider).
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